L'hiver : nourrir & tonifier
Découvrez comment l'hiver nourrit et tonifie avec la médecine chinoise, en passant par l'acupuncture et la psychothérapie pour un bien-être optimal.
En hiver, le Yin est à son maximum et le Yang à son minimum. Les nuits sont longues et dans la nature tout est au repos. L’Énergie est retournée dans les racines et les graines des végétaux en attendant le printemps. Ainsi, il en va de même pour l’Homme. L’activité du corps ralentit et les couches profondes de l’énergie se restructurent. C’est la période où les forces vitales de l’individu se rechargent dans leurs fondements.
L’hiver se divise en deux parties : la première porte le Yin à son apogée, c’est l’intériorisation de l’énergie et c’est aussi la période où il faudra nourrir le Yin.
La deuxième période fait suite à l’apogée du Yin qui, arrivé à son point culminant, va commencer à décliner tout doucement, laissant petit à petit croître de nouveau le Yang. C’est à ce moment, qu’il conviendra de commencer à tonifier le corps et son énergie.
L’hiver est associé à l’élément eau et aux organes Reins et Vessie.
Les Reins sont un organe particulier puisqu’il existe un Rein Yin et un Rein Yang. Ils sont donc le lieu de la double origine du Yin et du Yang, ils représentent le pivot de ces deux pôles dans le corps.
Les Reins constituent le réservoir de la Quintessence Jing dont l’origine est double : le Jing du Ciel Antérieur ou, Énergie essentielle innée, qui provient des parents et doit être entretenu par par le Jing acquis, ou Jing Postérieur, produit de la transformation des aliments et de la respiration, ce qui fait ressortir toute l’importance des techniques respiratoires et de la diététique dans l’entretient de la vie.
De plus, l’Énergie des Reins régit les os et la moelle et communique avec le cerveau. Autrement dit, les Reins, gouvernent ce qu’il est le plus profond, le plus subtil, le plus intime, ce qui est caché et enfoui. Ils interviennent dans les mécanismes de production du sang et contrôlent l’eau et les liquides. Les reins abritent la volonté et c’est par eux que s’exprime notre potentiel créateur.
Nourrir Le Yin
Il conviendra d’augmenter la part de viande et de diminuer celle des légumes et des fruits. En effet, la viande nourrit plus spécifiquement la structure organique et contribue à recharger l’aspect physique de la vitalité.
Le canard, doux et légèrement frais, est particulièrement indiqué pour tonifier le Yin dans tout le corps. Le poulet, doux et légèrement tiède, réchauffe le Foyer Moyen, revitalise le Qi et renforce le Jing (essences vitales contenues dans les Reins).
Renforcer le Yang
Le mouton et le bœuf sont les plus indiqués. De saveur douce et de nature tiède, le mouton tonifie et réchauffe le Foyer Moyen (Rate-Estomac) et le Foyer Inférieur (Reins). Le bœuf, quant à lui, renforce le Rate, source de l’énergie acquise.
En général
Il conviendra de diminuer les aliments de saveur salée (rafraîchissante) et on augmentera celle des produits plus riches et de saveur amère afin d’enrichir le Yin et de consolider le Yang.
Ainsi on consommera de la semoule, des pâtes, du riz, du sarrasin, du froment et du seigle.
Parmi les oléagineux : les amandes, les noix, les cacahuètes, les noisettes.
En ce qui concerne les légumes et les féculents, on privilégiera la betterave, le chou-fleur, le chou, les épinards, les pois chiches, les flageolets, les pommes de terre, les lentilles, les haricots blancs et rouges, les châtaignes.
Pour les poissons : le thon, le maquereau, le saumon et les sardines.
Voici une première recette parfaite pour nourrir le Yin :
Brochettes de Magrets de canard aux cacahuètes
Ingrédients :
- 4 magrets de canard
- 100 g de cacahuètes nature mondées
- 20 cl de lait de coco
- 1 bouquet de coriandre
- 1 cuil. à soupe de pâte de curry mild (en bocal)
- sel, poivre
La recette :
- Faites tremper des brochettes en bois dans l’eau 10 min pour éviter qu’elles ne brûlent à la cuisson et collent aux aliments.
- Préparez le barbecue.
- Éliminez la peau et la couche de gras des magrets.
- Coupez-les dans la longueur en tranches de 1,5 cm de largeur.
- Glissez-les une par une sur les brochettes, en les piquant 2 ou 3 fois sur la brochette comme si vous les « cousiez ».
- Salez, réservez-les sur du papier absorbant.
- Effeuillez la coriandre.
- Mixez les cacahuètes pour les réduire en poudre.
- Ajoutez les feuilles de coriandre pour les hacher.
- Mettez ce mélange dans une petite casserole posée sur un feu très doux.
- Ajoutez le lait de coco, le curry, salez, poivrez et mélangez.
- Laissez sur ce petit feu en remuant de temps en temps.
- Pendant ce temps, posez les brochettes 5 à 7 min sur un gril en fonte, en les retournant souvent, pour que la viande soit dorée.
- Servez avec un riz blanc.
Et une deuxième recette pour renforcer le Yang :
Gigot d’agneau aux flageolets
Ingrédients :
- 250 g de flageolets secs
- 4 belles gousses d‘ail pelées
- 1 feuille de laurier
- gros sel, sel fin, poivre
- 1 gigot d’agneau de 900 g, désossé et dégraissé
- 4 brins de romarin frais
- 1/2 citron coupé en tranches fines
- 1 cuillère à soupe d’huile d’olive
- 675 g de pommes de terre farineuses coupées en cubes de 2,5 cm de côté environ
- 2 échalotes finement émincées
- 4 tomates coupées en dés
- 4 cuillères à soupe de persil plat ciselé
- 450 g de haricots verts extra fins
- 4 cuillères à soupe de vin rouge
- 30 cl de bouillon d’agneau (ou de bœuf), de préférence maison
La recette (2h50) :
- Mettez les flageolets dans une jatte et couvrez-les d’eau froide. Laissez-les tremper 12 heures. Égouttez et rincez les flageolets. Mettez-les dans une casserole avec deux fois leur volume d‘eau froide, 2 gousses d‘ail et le laurier. Portez à ébullition sur feu moyen. Baissez le feu, couvrez et laissez frémir de 1 heure à 1 h 15, en ne salant qu’à mi-cuisson : les haricots doivent être tendres. Égouttez-les et supprimez le laurier.
- Pendant ce temps, préchauffez le four à 240 °C (thermostat 8). Salez et poivrez l’intérieur du gigot. Répartissez-y les aiguilles de 2 brins de romarin et les rondelles de citron. Roulez, puis ficelez le gigot. Badigeonnez-le au pinceau avec la moitié de l’huile. Salez-le et poivrez-le. Émincez le reste d’ail en éclats. Cassez le romarin restant en brindilles. Piquez régulièrement le gigot avec ces éclats et ces brindilles. Déposez-le sur une grille et placez le tout au-dessus d’un plat à four allant sur le feu. Enfournez pour 5 minutes. Baissez la température du four à 200 °C (thermostat 6/7). Poursuivez la cuisson de 25 à 50 minutes, selon le degré de cuisson désiré, en arrosant le gigot de temps en temps avec son jus (si celui-ci commence à brûler au fond du plat, ajoutez un peu d’eau chaude).
- Une demi-heure avant la fin de la cuisson du gigot, faites cuire les pommes de terre à l’eau bouillante salée 15 minutes environ, puis égouttez-les. Dans une casserole, chauffez le reste d’huile sur feu moyen. Faites-y revenir les échalotes 2 minutes en remuant. Ajoutez les tomates, remuez 3 minutes, puis incorporez les flageolets, le persil et les pommes de terre. Rectifiez l’assaisonnement et laissez mijoter jusqu’au moment de servir. Faites cuire les haricots verts 5 minutes à l’eau bouillante salée, puis égouttez-les. Réservez-les au chaud.
- Transférez le gigot sur une planche à découper. Couvrez-le de trois épaisseurs d‘aluminium. Laissez-le reposer jusqu’au moment de le trancher.
- Placez le plat contenant le jus de cuisson de la viande sur feu moyen. Ajoutez le vin et le bouillon. Portez à frémissements en grattant le fond à la spatule. Laissez réduire sur feu doux jusqu‘au moment de servir, puis rectifiez l‘assaisonnement.
- Découpez le gigot. Incorporez le jus rendu à celui contenu dans le plat à four. Répartissez la préparation aux flageolets dans un plat de service chaud. Disposez dessus les tranches de gigot. Servez aussitôt, avec les haricots verts à part et le jus en saucière.
BON APPÉTIT!
Claudia Maréchal
© Tous droits réservés